L’Assemblée nationale, dans le cadre de l’examen de la loi de programmation énergétique, a adopté jeudi un amendement de Jérôme Nury (LR) instaurant un moratoire « immédiat » sur tout développement éolien ou photovoltaïque tant qu’une « étude objective et indépendante » ne précise pas le mix énergétique optimal.
Ce vote, obtenu de justesse (65 pour, 62 contre, 4 abstentions) grâce à l’alliance LR‑RN‑UDR et à l’absence de la majorité et de la gauche, a provoqué un tollé, certains députés parlant d’« irresponsabilité », de « catastrophe économique » ou de « sabotage délibéré ». Le gouvernement, représenté par Marc Ferracci, critique une décision « dévastatrice » envoyant un « mauvais signal aux acteurs industriels ».
La ministre Agnès Pannier‑Runacher a dénoncé « une méconnaissance profonde du mix énergétique », mettant en garde contre une dépendance accrue aux énergies fossiles et rappelant les 150 000 emplois menacés dans les renouvelables. Le texte doit encore repasser devant le Sénat et faire l’objet d’un vote solennel mardi 24 juin.