Initialement, le projet MidCat (pour Midi-Catalogne) avait été proposé en 2013 pour relier les réseaux gaziers français et espagnol entre les villes de Barbaira, proche de Carcassonne, et Hostalric, au nord de Barcelone, en passant par le col du Perthus, dans les Pyrénées. Mais ce projet vient d’être abandonné en raison de son coût élevé et ses impacts environnementaux.
Le nouveau projet BarMar a été lancé le 9 décembre, il aura pour objectif final sera de transporter sous la mer de l'hydrogène décarboné en provenance de la péninsule ibérique.
Le tuyau d’une longueur comprise entre 350 et 450 km sera installé jusqu'à 2.000 mètres de profondeur. Il entrera en service à la fin de la décennie. Son coût estimé est d’environ 2 milliards d'euros, avec potentiellement un financement européen. Les trois porteurs du projet, l'opérateur gazier espagnol Enagas, le portugais REN et les français Teréga et GRTgaz, devraient transmettre une demande en sens à Bruxelles.
La France voit dans ce « corridor vert » l’opportunité de sortir des énergies fossiles en accédant à une énergie décarbonée. Cependant, les opposants au projet estiment que ce projet « reste un tuyau qui servira à envoyer du gaz fossile entre l’Espagne et la France sous prétexte qu’il transportera de l’hydrogène un jour », comme le confie Anna-Lena Rebaud, porte-parole de l’association Les Amis de la Terre. Certains experts s'interrogent sur la pertinence d'un gazoduc entrant en fonction en 2030 pour transporter de l'hydrogène dont la production et la consommation sont encore négligeables à l'échelle européenne. Un projet qui suscite donc des critiques et des interrogations sur sa pertinence.
Source : Les Echos