
Concrètement, les CPB imposent aux fournisseurs de gaz d’acheter des certificats à des producteurs de biométhane. Ce flux de revenus prévisible et contracté sur la durée abaisse le risque projet : l’exploitant sécurise un acheteur et un prix, le fournisseur garantit des volumes verts pour ses clients, et la banque voit un cadre propice au financement long terme. Le contrat annoncé par ENGIE et CVE illustre cette logique en ancrant la production d’une unité du Grand Est dans un offtake stable.
Reste un sujet de fond : la soutenabilité. À l’échelle européenne, des ONG appellent à renforcer les garde-fous (priorité aux déchets plutôt qu’aux cultures dédiées, contrôle des fuites de méthane, traçabilité et critères harmonisés). En clair, le CPB peut dé-risquer l’investissement et accélérer la part de biométhane dans le mix. Sa crédibilité reposera sur une exécution exigeante : hiérarchie des ressources, mesures anti-fuites, suivi environnemental et transparence des chaînes d’approvisionnement.