Face à la hausse des prix de l’essence et du diesel, Elisabeth Borne a autorisé samedi la vente à perte du carburant. Une annonce loin d’être anodine, la revente à perte étant interdite en France depuis 1963. Concrètement, les distributeurs seraient autorisés à revendre jusqu’à 25% en dessous du prix d’achat, soit jusqu’à 47 centimes en moins par litre. La vente à perte pourrait être autorisée pour une durée de 6 mois, à partir de cet automne.
Mais les distributeurs vont-ils suivre cette incitation de la Première ministre ? Pour les grandes surfaces, très certainement. Elles vont perdre de l’argent sur le carburant, mais les clients pourront rester faire leurs courses chez eux. En revanche, pour les indépendants, la pratique peut être considérée comme dangereuse. Ils n’ont pas la capacité financière des grands groupes pour se permettre la revente à perte. Elles risquent donc de souffrir d’une « concurrence déloyale » face aux stations des grandes surfaces et des groupe comme TotalEnergies.
Malgré ces éventuelles conséquences économiques, l’Etat n’envisage pas de baisser les taxes sur les carburants pour des raisons budgétaires et ne pas plomber les finances de la France. De plus, une baisse du prix de l’essence est écartée pour des raisons environnementales par le gouvernement.
Source : France Info