Début août, le ministère chinois de l’Ecologie et de l’Environnement a donné son feu vert pour le lancement d’un réacteur à sels fondus début août. Ce réacteur ne fonctionne pas comme les réacteurs classiques : son combustible nucléaire est le thorium, un métal radioactif abondant dans la nature, mélangé à de l’uranium enrichi à 20%. Du sel fondu est utilisé comme « modérateur » au lieu de l’eau.
Ce projet avait été lancé en 2011, pour un budget total de 444 millions de dollars. La construction du réacteur a débuté en 2018 à Wuwei, dans le nord, proche de la frontière avec la Mongolie. Terminée depuis 1 an avec presque 3 ans d’avance, le projet était en attente du feu vert du gouvernement pour lancer ses premiers tests.
Le premier réacteur expérimental pourra produire 2 MW. Si les résultats des essais sont concluants, la Chine veut construire en 2030 un réacteur de 373 MW, plus petit qu’un réacteur classique qui peut atteindre jusqu’à 1.000 MW.
Ce type de réacteurs répondrait à des enjeux importants pour le pays car il n’a pas besoin d’eau et peut donc être installé dans des régions très arides, comme les zones désertiques chinoises, pour remplacer les centrales à charbon. Une piste de réflexion pour les pays européens comme la France, victime de la canicule cet été et dont l’exploitation des centrales nucléaires a été rendue difficile.
Source : Business AM