Réunis ce week-end au Japon à Sapporo, les ministres de l'Energie et de l'Environnement des pays du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada) ont reconnu le besoin urgent de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 43 % d'ici à 2030 et de 60 % d'ici à 2035, par rapport à 2019.
Si la Ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, se félicite de cette « avancée importante », le communiqué commun de 37 pages qui ne formalise pas d’engagement ferme et daté. Les ministres des 7 pays concernés ont réitéré leur volonté d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 et de décarboner « totalement ou majoritairement » leur mix énergétique d'ici à 2035. Mais cela reste un objectif déjà annoncé l'an dernier, donc rien de nouveau, mis à part un engagement à accélérer leur sortie des énergies fossiles.
Même si certains pays comme la Royaume-Uni, le Canada ou encore la France ont insisté sur la nécessité de ne plus construire de nouvelles centrales au charbon dans le monde, les ministres n'ont pas réussi à fixer une date limite pour la sortie du charbon. Les Etats-Unis et la Japon n’y sont pas favorables, souhaitant protéger leur sécurité énergétique.
Au rayon des bonnes nouvelles, les ministres ont promis d'augmenter d’ici la fin de la décennie leurs capacités de production dans l’éolien en mer de 150 gigawatts (GW) et de 1 térawatt (TW) dans le solaire photovoltaïque. Une multiplication par six dans l'éolien offshore et par 2,4 dans le solaire, entre 2023 et 2030. Les pays du G7 se sont aussi engagés à réduire leur pollution plastique à zéro d'ici à 2040, en favorisant notamment l'économie circulaire et la réduction ou l'abandon des plastiques jetables et non recyclables.
Source : Les Echos