L’accord permet de décorréler les prix de l’électricité de ceux du gaz, le système en vigueur jusqu'à présent, mais très contesté. L’objectif étant de faire baisser les factures des entreprises et ménages européens. Tous les membres, sauf la Hongrie, sont donc tombés d’accord.
La position commune trouvée doit permettre de lisser l’impact de la volatilité des cours du gaz sur le prix de l’électricité grâce à des contrats de long terme. Dans ce mécanisme de prix garanti par l'Etat, si le cours du marché de gros est supérieur au prix fixé, le producteur d'électricité doit reverser les revenus supplémentaires engrangés à l'État, qui peut les redistribuer aux consommateurs et industriels. Si le cours est en deçà, l'État lui verse une compensation.
L’Allemagne et la France se sont longtemps opposés sur les conditions pour recourir à ces CFD (Contrats for difference). Berlin s’opposait à ce que ces CFD s’appliquent à l’énergie nucléaire. Le gouvernement allemand estimant que l’électricité française d’origine nucléaire, bien moins chère, constituait un avantage indu. Elle a finalement accepté ce système, une victoire pour la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, après de longs mois d’âpres négociations.
Source : France Info