Jeudi 16 mars, les deux anciens Chefs de l’Etat se sont défendus devant les députés d’être responsables des difficultés actuelles du parc nucléaire français. La commission d’enquête parlementaire lancée en octobre 2022 tente d’établir les raisons de notre perte d’indépendance énergétique en raison notamment d’une production nucléaire en berne.
Nicolas Sarkozy, président entre 2007 et 2012, s’est érigé en grand défenseur du nucléaire. Durant son plaidoyer, il a mis en avant toutes les décisions prises en faveur du nucléaire et notamment du développement des EPR, malgré le contexte difficile en 2011, avec l’accident de Fukushima qui a suscité de vives oppositions au nucléaire et la décision de l’Allemagne de l’abandonner.
Concernant la maintenance des réacteurs nucléaires, il ajoute que "L'investissement d'EDF dans les centrales a été triplé à ma période. Je ne laisserai pas dire qu'EDF a bradé l'entretien des centrales, car s'il l'avait bradé, l'autorité de sûreté n'aurait-elle pas protesté ?".
Quant à son successeur François Hollande, à qui les députés LR reprochent régulièrement sa politique énergétique, il se défend en affirmant avoir revendiqué un mix énergétique entre nucléaire et énergies renouvelables. Il a évoqué une "addition d'incidents", excluant tout lien entre la baisse de la production et un "défaut d'investissements" ou des "décisions politiques" remontant à dix ans. Seule la centrale de Fessenheim avait été fermée pendant son mandat.
Source : France Info