Ce lundi, près de 30% des stations-services étaient touchées en France, 48,4 % dans les Hauts-de-France et 33,9 % en Ile-de-France. Des chiffres en augmentation au fur et à mesure qu le conflit social s’enlise. Depuis mardi, une quinzaine de stations-service autoroutières du réseau Argedis sont également touchées. Outre l’impact sur les particuliers, les professionnels du transport routier et les transports en commun sont fortement impactés par ce manque de carburant. Les bus du département de l'Essonne n’ont pas pu fonctionner mardi en raison de la pénurie de carburant.
Cette crise du carburant a entraîné également une hausse des prix. Le gazole a pris 11 centimes d’euros en une semaine, selon la Direction générale de l'énergie et du climat.
Pour le Gouvernement, la situation devrait s'améliorer dans les prochains jours grâce à la hausse des importations de carburants, qui a été enclenchée dès le début des mouvements de grève. Les pétroliers n'hésitent pas à surpayer le gazole acheté en grandes quantités sur le marché de Rotterdam. Hier, mardi 11 octobre, la Première ministre Elisabeth Borne a demandé aux préfets d'engager la procédure de réquisitions des personnels indispensables au fonctionnement des dépôts Esso. Un passage en force dénoncé par la CGT et jugé comme "une déclaration de guerre".
Chez Exxon, les négociations progressaient pourtant bien et un accord semblait très prochainement envisagé. En revanche, chez TotalEnergies, la situation semble bloquée. La CGT et la direction n’avancent pas dans leur discussion. La direction reprochant notamment au syndicat et aux grévistes de prendre le pays en otage. La réquisition des personnels indispensables demandée par Elisabeth Borne devrait avoir des répercussions dès aujourd'hui. A suivre..
Source : Les Echos
