Attendue depuis des mois, la nouvelle Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) soulève un vent de contestation. Ce document stratégique, devant orienter la politique énergétique de la France jusqu’en 2035, est jugé « incohérent » et « irréaliste » par l’Académie des sciences. En cause : une surévaluation des capacités de production des énergies renouvelables et une sous-estimation des besoins en électricité, alors que la demande est en forte hausse avec l’électrification des usages.
Le gouvernement mise sur un mix ambitieux associant renouvelables et nucléaire, mais certains experts pointent le manque de rigueur méthodologique et le flou entourant les modalités de financement. Le ministre de l’Énergie, Marc Ferracci, défend une vision « équilibrée » et appelle à un débat parlementaire avant l’adoption du texte.
Alors que la publication du décret est reportée à l’été 2025, la filière reste dans l’expectative. Ce retard pourrait freiner les investissements nécessaires à la transition énergétique. Les acteurs du secteur réclament une vision claire, cohérente et stable pour enfin engager les transformations à long terme.