Un préavis de grève en Australie suscite l'inquiétude sur les marchés mondiaux du gaz. Deux sites de production de GNL, situés à Gorgon et Wheatstone dans l'ouest du pays pourraient tourner au ralenti. Les 500 employés des 2 installations de liquéfaction réclament du géant pétrogazier américain des horaires plus accommodants avec une vie de famille et une plus grande transparence salariale.
Or l'Australie est un acteur majeur du secteur, pesant près d’un quart de la production mondiale de gaz naturel liquéfié (GNL). Les deux unités de liquéfaction exploitées par la compagnie américaine Chevron assurent ensemble entre 6 et 7 % du GNL consommé à l'échelle mondiale, soit environ 25 millions de tonnes par an.
Si les acheteurs asiatiques sont les premiers touchés, par répercussion, les prix en Europe sont également impactés. Lorsque la menace d’une grève a été évoquée une première fois fin août, le TTF, indice de référence pour le gaz en Europe coté aux Pays-Bas, a déjà bondi de 15 euros le 22 août dernier, pour atteindre les 47 euros par mégawattheure en ce qui concerne le contrat pour livraison en octobre.
Si l’indice de référence est retombé à 36 euros, cette grève et ses retombées sur le marché mondial de gaz sont une mauvaise nouvelle à l'approche des mois d'hiver.
Source : Les Echos