La nomination de Luc Rémont à la tête d’EDF bien que confirmée, doit être validée par les parlementaires avant d'être effective en conseil des ministres.
Malgré cette volonté d'une gouvernance dissociée longtemps affichée par le président de la République, seul Luc Rémont sera à la tête de l'électricien. Cette décision en faveur d'une gouvernance unique se plie en réalité aux statuts d'EDF dont les modifications auraient été trop complexes.
Le choix de M. Rémont est somme toute une évidence, jusqu’ici chargé d’une partie des activités internationales de Schneider Electric, le polytechnicien, diplômé de l’École nationale supérieure de techniques avancées, a partagé sa carrière entre haute fonction publique et secteur privé.
Après ses débuts à la direction du Trésor du ministère français de l'Économie et des Finances, il travaille sur l’introduction en Bourse d’EDF en 2005 et entre dans le privé en 2007.
Luc Remont dirige la Bank of America Merrill Lynch, en France en 2009, ainsi que la filiale du Benelux.
Il œuvre ensuite à Schneider Electric, où il dirige les opérations France jusqu'en 2017, où il est nommé directeur général des opérations internationales.
Dans ce contexte de crise économique et énergétique, les défis qui attendent Luc Remont sont immenses. A peine nommé président, il devra s’emparer des dossiers et dettes de l’électricien, dont la re-nationalisation de l’entreprise, la remise en service de certains réacteurs nucléaires d’ici février 2023 et bien sûr, le développement des énergies vertes.