Après l'UMGCCP réclamant une concertation avec le gouvernement, le président du Synasav, Roland Bouquet, a envoyé une lettre ouverte à Élisabeth Borne pour lui faire part de son " extrême surprise " entre " le décalage de ses annonces et la réalité ". Pour le patron des professionnels de la maintenance, " il ne suffit pas d'énoncer des intentions pour qu'elles se concrétisent. Nos entreprises ont besoin d’objectifs clairs, pour mettre en œuvre des actions précises qui soient adaptées à leur contexte économique et qu’elles puissent se coordonner au sein de leur filière. "
Selon Roland Bouquet, " la vision technocratique et simpliste d’exclure les chaudières gaz à court terme en les réduisant à une dimension « fossile » parce qu’elles peuvent fonctionner au gaz fossile, c’est oublier un peu vite que ce sont des générateurs qui fonctionnent aussi bien au biométhane ou à l’hydrogène, au bois et même à l’électricité. "
Il insiste également sur la pertinence de conserver l'installation de chaudières THPE en remplacement des six millions de chaudières basse température (BT). " Passer d’une BT à une THPE c’est 20 à 30 % de consommation en moins immédiatement (chiffres Ademe). Techniquement, c’est réalisé en une demi-journée tout au plus ". S'il admet que la technologie des PAC est excellente, " notamment dans le neuf ", le président du Synasav alerte sur l'attention qu'elle nécessite " pour maintenir les effets attendus ". En effet, selon une étude menée par le Synasav, une PAC non entretenue a une surconsommation de 20 % dès la deuxième année.
Roland Bouquet ajoute enfin que tous les professionnels et industriels du secteur reconnaissent l’importance d’ « avancer à bon pas pour atteindre nos objectifs de décarbonation à l’horizon 2050, mais pas trop vite ». Pour le SYNSAV et les acteurs de la filière, la chaudière THPE est « une parfaite solution de transition progressive de nos modèles économiques et énergétiques permettant aisément de réduire drastiquement notre bilan carbone dans le logement ».
Source : SYNASAV