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Énergie marine & expérimentation : La première centrale osmotique de France

La Compagnie Nationale du Rhône (CNR) et la start-up française Sweetch Energy procèdent à l’installation de la première centrale osmotique de France à Port-Saint-Louis-du-Rhône dans les Bouches du Rhône. Elle permettra la production l'électricité renouvelable grâce au mouvement créé par des masses d'eau salée et douce.
Par Actu énergie
11 août 2022

A quoi sert l’énergie osmotique

L'énergie osmotique produite par cette centrale installée dans les Bouches du Rhône permettra de produire de l'électricité renouvelable grâce au mouvement créé par des masses d'eau salée et douce. Ces masses d’eau proviendront de l’eau du Rhône et d’eau de mer.

Comment ça marche ?

L'énergie osmotique utilise la réaction issue de la rencontre entre l'eau douce et l'eau salée.

« Le principe consiste à amener un flux d'eau douce et un flux d'eau salée dans un générateur osmotique constitué de plusieurs membranes installées dans de grandes armoires", explique Nicolas Heuzé, directeur de la startup Sweetchy Energy.

Les flux d’eau salée et d’eau douce devraient donc circuler le long de ces membranes et permettre aux ions de générer de l'électricité.

Concernant la centrale, elle sera construite avec des biomatériaux pour favoriser une production d'énergie 100% renouvelable, et sera intégrée dans deux conteneurs, qui abriteront le générateur osmotique connecté au Rhône au moyen de tuyauteries et de pompes.

Une autre canalisation permettra l’évacuation du mélange des eaux dans la zone du fleuve où l’eau douce et l’eau salée se rencontreront.

Pour sa phase expérimentale qui devrait débuter fin 2023, le démonstrateur sera installé avec une puissance d’une dizaine de kilowatts.

Et après ?

Ce projet expérimental permet d’ores et déjà de démontrer qu’à l'horizon 2050, l’énergie osmotique pourrait représenter près de 15% des besoins en électricité de la planète.

Selon le co-fondateur de la startup Sweetch Energy, 30 000 TWh* (Térawatt-heure) d'énergie osmotique se dissipent chaque année dans les deltas et les estuaires, cela représenterait une capacité supérieure à la demande mondiale annuelle en électricité.

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