On installe de plus en plus d’éoliennes en mer, partout dans le monde. Alors pourquoi ne pas faire de même avec des panneaux solaires ?
C’est en tout cas une technologie commençant à faire son nid et à émerger un peu partout sur les mers du globe, notamment dans des pays comme la Chine, pionnière en la matière.
La technologie solaire offshore bénéficie d'une très bonne cote de popularité auprès de pays engagés dans leur transition énergétique et souhaitant développer les énergies renouvelables sur leur territoire. La Chine, la Norvège, le Japon ou encore la Malaisie ont vu un bon nombre de projets de fermes photovoltaïques offshore s’implanter au large de leurs côtes.
Le principal intérêt d’implanter en mer tous ces panneaux solaires : l’espace ! Les mers représentent un terrain idéal pour l'installation de panneaux. Sur terre, les contraintes peuvent être plus nombreuses. Confrontés à un manque d'espace, à un relief escarpé les obligeant à détruire des forêts ou encore à des limites énergétiques, certains pays se tournent vers les mers où les étendues d’eau sont naturellement bien plus vastes.
Les premières installations chinoises au large de la province de Shandong, dans le nord-est du pays, témoignent de son avancée sur cette technologie et de sa volonté d’innovation toujours importante. Elle a pour objectif de produire 11 gigawatts (GW) d’énergie solaire offshore d’ici 2025.
Des centrales solaires offshore commencent également à voir le jour. A Sète, dans l’Hérault, deux installations flottantes sont « sorties de l’eau » en mars dernier. Conçues par l’entreprise SolarinBlue, ces centrales solaires peuvent résister à des houles de 10 mètres de creux et des vents de 200 km/h. Elles produiront jusqu’à 300 kilowatts (kW) d’ici 2024, ce qui permettra d’alimenter en partie le port de Sète.
Une autre ferme solaire est en cours de construction à Peyrolles-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône. S’étendant sur 12,6 hectares, elle regroupera 43 000 panneaux photovoltaïques flottants ! D'une puissance de 14,7 MWc (Mégawatt-crête) et d'un coût de 15 millions d'euros, elle produira l'équivalent des besoins électriques de 6 400 foyers.
Des installations qui devraient précéder la construction de 23 autres fermes d’ici la fin de l’année sur nos côtes françaises. Ces projets témoignent du développement et du beau potentiel de cette nouvelle technologie de production d’énergie renouvelable, qui, à n’en pas douter, trouvera sa place dans notre futur mix énergétique.
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