Une ampoule qui s’allume, un radiateur qui chauffe, de l’eau chaude qui coule ou une voiture qui démarre… L’énergie est partout dans notre quotidien. Sans elle, impossible de se chauffer, cuisiner, s’éclairer, se déplacer, communiquer, produire… « Toute action humaine requiert de l’énergie », résume Etienne Klein, physicien et philosophe au CEA, qui distingue différentes formes d’énergie : l’énergie thermique, qui génère de la chaleur ; l’énergie électrique ou électricité, qui fait circuler les particules (électrons) dans les fils électriques ; l’énergie mécanique, qui permet de déplacer des objets ; l’énergie chimique, qui lie les atomes dans les molécules ; l’énergie de rayonnement ou énergie lumineuse, qui génère de la lumière ; et l’énergie musculaire, qui fait bouger les muscles, première énergie naturelle…
Au fil des siècles, les hommes ont découvert de nouvelles sources d’énergie dans leur environnement. Ils ont appris à maîtriser le feu, la force du vent et de l’eau, à utiliser le bois, le charbon, le pétrole, le gaz et le nucléaire... En France, ce paysage énergétique est en perpétuelle évolution depuis plus d’un siècle. Marqué par le charbon jusque dans les années 1920, puis par le pétrole jusqu’au choc pétrolier de 1973, notre pays a développé massivement le nucléaire et un recours croissant au gaz naturel. Depuis le début du XXIe siècle, la France a engagé une nouvelle transition énergétique afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, accroître son indépendance énergétique, diversifier ses sources et développer les énergies renouvelables.
Aujourd’hui, la France est le 12ème consommateur d’énergie au monde. En 2019, soit un an avant la crise planétaire du Covid-19 qui a eu de fortes répercussions dans ce domaine, l’essentiel de cette énergie était utilisée pour les transports (32%), à quasi-égalité avec le logement (29%), suivis de l’industrie (19%), du tertiaire (17%) et bien loin derrière, de l’agriculture (3%), selon les chiffres du dernier Bilan énergétique de la France. D’où provient cette énergie ? A plus de 54%, elle est produite localement dans l’Hexagone : la production d’énergie primaire (c’est-à-dire une énergie brute non transformée dont la source se trouve à l’état pur dans l’environnement) s’élevait à 134 Mtep en 2019, dont 77% de nucléaire (en baisse par rapport à 2018 en raison de la fermeture annoncée de centrales), 22% d’énergies renouvelables, en essor (hydraulique, éolien, photovoltaïque, bois, biocarburants, solaire thermique...) et moins d’1 % d’énergies fossiles (pétrole et gaz). Le reste de l’énergie consommée en France est importée, notamment le pétrole, à l’état brut et raffiné, et le gaz naturel. Le secteur de l’énergie représente 2% du PIB français.
Quels déchets peuvent être valorisés pour produire de l'énergie ?
COP28 : un accord mais pas de « sortie » des énergies fossiles