Depuis le début de l’année 2022, un bouclier tarifaire a été mis en place pour circonscrire la hausse des prix du gaz et de l’électricité et protéger les Français. Jusqu’à présent, il permet de limiter l’inflation du prix de l’électricité à 4% et de bloquer le prix du gaz à leur niveau d’octobre 2021 jusqu’en février 2023. Le coût de ce bouclier tarifaire a été évalué à 24 milliards d’euros par le Gouvernement. En comparaison, les chiffres de l’inflation sur l’énergie dans d’autres pays européens, comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni, dépassent déjà les 10%.
La semaine dernière, lors de sa conférence de presse sur la situation énergétique, la Première Ministre Elisabeth Borne a annoncé la prolongation de ce bouclier tarifaire en 2023. Le dispositif sera différent puisqu’il limitera l’augmentation des prix du gaz à 15% à partir de janvier 2023, contre une hausse estimée à 120%. Le bouclier permettra de limiter également l’augmentation du prix de l’électricité à 15% à partir de février 2023, contre une prévision de + 120%.
La prolongation du bouclier tarifaire en 2023 devrait coûter 16 milliards d’euros, selon le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, 11 milliards pour le gaz, 5 milliards pour l’électricité. Il n'y a pas de rattrapage annoncé en 2024 à supporter par les ménages, le manque à gagner pour les énergéticiens devant être pris en charge par l'État.
Les prix du fioul, du bois et des pellets sont également en forte hausse, en raison notamment d’une forte demande et de risques de pénuries. Si ces énergies n’entrent pas dans le dispositif du bouclier tarifaire, une aide de 230 millions a été présentée par le Gouvernement cet été. En effet, un nouveau chèque énergie exceptionnel d'un montant de 100 à 200 € sera versé à la fin de l’année à 12 millions de foyers, correspondant au 40% les plus modestes.
Cette aide s’ajoutera au chèque énergie annuel qui est envoyé en avril chaque année à près de 5,8 millions de ménages français. Il permet de payer ses factures d’électricité, de gaz naturel, de gaz propane, de fioul, de bois ou de pellets, ou encore de financer des travaux de rénovation énergétique.
Depuis le 1er avril 2022, le Gouvernement a mis en place des ristournes sur le prix des carburants afin de contenir l’impact de la flambée des prix à la pompe. Une première ristourne de 18 centimes d’euro par litre était en vigueur jusqu’à fin août.
Le 1er septembre, la ristourne est passée à 30 centimes par litre et elle sera effective pour les mois de septembre et octobre. Dès le 1er novembre, ce coup de pouce du Gouvernement repassera à 10 centimes par litre.
La facture de la ristourne sur les prix du carburant sur 2022 s'élèvera à un total de 7,5 milliards d'euros.
Face à la crise énergétique qui touche l’Europe et les nombreux enjeux climatiques, le Gouvernement français a décidé de mettre en œuvre une stratégie énergétique qui repose sur 4 piliers :
Le plan de sobriété énergétique dispose d’un objectif principal simple : réduire notre consommation d’énergie. En effet, si la France doit sortir de sa dépendance aux énergies fossiles, elle doit également réduire de 40 % sa consommation d’énergie d’ici 2050. Cela suppose notamment de transformer durablement nos habitudes et nos comportements.
Avec son plan de sobriété énergétique, la Première Ministre ainsi que sa Ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ont fixé comme objectif immédiat la réduction de 10 % de la consommation d’énergie sous 2 ans (par rapport à 2019).
Dans un premier temps, le Gouvernement entend accélérer la rénovation énergétique des bâtiments publics, sensibiliser les citoyens et les entreprises aux écogestes ou encore modifier les modes de déplacements pour favoriser des transports plus respectueux de l’environnement. Les mesures de bon sens concernent par exemple le chauffage qui doit être fixé à 19°C, la gestion de l’éclairage public ou la fin des publicités lumineuses la nuit dans les vitrines de magasins.
La crise énergétique nous impacte tous, collectivités publiques, entreprises et citoyens. L’Etat français tente de mettre en place des aides et des dispositifs pour limiter l’impact de l’inflation des prix des énergies sur la population et les entreprises. Cette crise énergétique nous montre que nous devons dès à présent mieux et moins consommer d’énergie individuellement et
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