[social-share align="stretched" style="icon" size="s" animation="essb_button_animation6" counters="0" buttons="facebook,twitter,linkedin"]
Mots-clés :

EDF veut vendre ses EPR aux pays européens

L’électricien français souhaite surfer sur le retour en grâce du nucléaire pour vendre ses réacteurs à l’étranger. Il serait en discussions avec plusieurs pays européens pour la construction d’EPR. EDF cherche à multiplier les projets de construction de ses réacteurs pour gagner en productivité et faire baisser ses coûts. Le point sur les discussions menées par EDF.
Par Actu énergie
27 Oct 2023

EDF n’a toujours pas mis en service son réacteur nucléaire de grande puissance à Flamanville (Seine-Maritime) malgré un chantier débuté il y a 18 ans. De plus, il va devoir gérer la relance du nucléaire français, à travers la prolongation des centrales existantes et la construction de six nouveaux réacteurs de type EPR 2, voire quatorze.

Pourtant, c’est bien vers l’étranger et notamment le marché européen que l’électricien se tourne pour vendre ses réacteurs nucléaires de nouvelle génération.

Des discussions avec 8 pays européens

Après la Finlande (Olkiluoto 3), la Chine (Taishan 1 et 2) et le Royaume-Uni (Hinkley-Point 1 et 2), EDF souhaite poursuivre sa prospection sur le marché étranger.  Il a engagé des discussions, plus ou moins avancées, avec 8 pays européens : Finlande, République Tchèque, Pays-Bas, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Suède et avec l’Italie, qui songe à relancer sa production nucléaire.

Une offre ferme aurait même été émise au gouvernement tchèque pour la construction de quatre EPR. Aux Pays-Bas, EDF mène actuellement une étude de faisabilité pour l'implantation de deux réacteurs sur le site de Borssele. En Pologne, des discussions sont en cours pour le développement de 2 à 4 réacteurs, en Slovaquie on parle de deux EPR, la Slovénie envisage la construction d’un réacteur, quant à l’Italie, elle réfléchirait  au déploiement de petits réacteurs modulaires (small modular reactors – SMR).

EDF veut profiter du retour en grâce du nucléaire

Si EDF prospecte à l’étranger, c’est parce que le nucléaire connaît un retour de flamme actuellement. L’augmentation à venir des besoins électriques, la nécessité de produire une énergie décarbonée et les difficultés d’approvisionnements énergétiques depuis le début de la guerre en Ukraine sont des facteurs poussant en faveur de l’atome.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA – International Atomic Energy Agency) se projette sur une forte augmentation de la capacité de production nucléaire au cours des trois prochaines décennies.

Multiplier les chantiers pour gagner en productivité

Multiplier les constructions de nouveaux réacteurs devrait également permettre, à moyen terme, de faire baisser les coûts des opérations, grâce à la répétabilité des tâches, et ainsi de gagner en productivité. EDF travaille sur une nouvelle version de l’EPR censé être « plus simple à construire ». Il profiterait alors d’un « effet de série » grâce à la construction par paires et la préfabrication en usine.

Des chantiers plus nombreux et donc plus rentables qui permettraient d’oublier les désastres financiers d’Hinkle Point C et Flamanville. EDF discute d’ailleurs avec d’autres pays sur le marché international, comme le Canada, le Kazakhstan, le Brésil ou encore l’Inde, avec qui il espère signer la construction de six EPR pour la future centrale de Jaitapur.

 

Sur le même sujet

Comment EDF veut augmenter sa production nucléaire d'ici 2030

Pour faire face à la croissante et massive électrification de nos usages, mais aussi satisfaire pleinement la demande en électricité actuelle, EDF va devoir augmenter sa production nucléaire. Il doit impérativement retrouver un volume de production nucléaire autour de 360 térawattheure en 2030, contre 280 TWh en 2022 ! L’électricien national promet même d’aller jusqu’à 400 TWh ! Mais comment compte-t-il s’y prendre ? Voici quelques éléments de réponse.

La stratégie française pour sortir des énergies fossiles d'ici 2050

Le gouvernement, par la voix de sa ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, a dévoilé sa stratégie énergétique à l’horizon 2050. Intitulée « Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC) », elle s’appuie sur deux grands piliers pour sortir des énergies fossiles : les énergies renouvelables et la sobriété énergétique.
1 2 3 15
Le site d'information pour les professionnels de l'énergie.
© actuenergie.fr 2024 -
Mentions légales
-
CGU
-
Plan de site
userscrossmenu linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram