En 20 ans, le développement de la France en matière d’énergies renouvelables lui a permis de réaliser des économies sur ses importations de combustibles fossiles. Ce sont 1.468 TWhep (térawattheures d'énergie primaire) soit l’équivalent de 910 millions de barils de pétrole en cumulé qui ont pu être économisés, permettant d’atteindre le chiffre de 22 milliards d’euros.
Les énergies renouvelables ont également permis à notre pays d’éviter l’équivalent de 426 millions de tonnes de CO2, un point très positif pour l’environnement et le climat. Mais est-ce suffisant ?
Entre 2005 et 2020, la production d’énergies renouvelables (EnR) a connu une hausse de 70 % en France. La part des EnR est passée de 15,1% en 2015 à plus de 19% en 5 ans, en deçà de l’objectif qu’elle s’était engagée d’atteindre (23%) en 2020. C’est bien, mais pas assez.
Pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire notre dépendance aux énergies fossiles, l’ADEME explique qu’une grande implication et des efforts doivent être entrepris dans le déploiement de l’ensemble des énergies renouvelables : chaleur, électricité, biogaz, carburants alternatifs.
Pour rappel, le prochain palier fixé par la loi est d’atteindre une part de 33% des EnR d’ici 2030. Si les objectifs de déploiement des EnR établis par la dernière Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) sont respectés, ils permettront à la France de réduire sa facture énergétique de 6,4 milliards d’euros entre 2021 et 2029, selon l’ADEME. Et d’éviter 151 millions de tonnes de CO2.
Depuis 2010, les coûts de production de ces énergies vertes ont considérablement diminué. En 2020, l’électricité produite à partir de panneaux photovoltaïques revenait 80% moins chère que 10 ans plus tôt. L’éolien a connu une baisse des coûts de l’ordre de 40% également sur cette période.
En 2022, les experts de l’ADEME observent que, de manière générale, les coûts de production des énergies renouvelables sont inférieurs aux prix actuels de l’électricité.
Le développement des énergies renouvelables a également un intérêt dans la recherche d’autonomie énergétique pour ne plus dépendre notamment des énergies fossiles en provenance d’autres pays. Ce dernier point est d’actualité, à l’heure où les pays européens souhaitent ne plus importer de gaz et pétrole russe, suite à l’invasion de l’Ukraine.
L’ADEME insiste donc sur l’urgence d’accélérer sur le déploiement des énergies renouvelables et souligne leurs bénéfices à la fois climatiques et économiques.
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