Une très grande majorité des Français se chauffent au gaz naturel (41%) ou à l’électricité (37%). L’évolution des prix de ces deux énergies est donc scrupuleusement regardée par ces consommateurs, notamment depuis la crise énergétique ayant suivi le début de la guerre en Ukraine.
Doivent-ils s’inquiéter d’une hausse à venir des prix de l’électricité et du gaz cet hiver ?
Nos fortes importations des Etats-Unis, du Nigéria ou encore de Norvège ont remplis nos stocks de gaz à 97%. Un niveau largement supérieur aux hivers précédents, nous permettant d'avoir trois à quatre mois de gaz devant nous. De quoi passer tranquillement l'hiver 2023/2024.
De plus, les prix sont retombés à 50 euros le MWh, bien loin des 200 euros atteints à l’été 2022, suite au début de la guerre en Ukraine et son impact sur les marchés énergétiques européens.
Le bouclier tarifaire sur l’énergie, qui limite encore la hausse des tarifs de l’électricité à 15 %, va progressivement s’achever et disparaître totalement au 1er janvier 2025. Début 2024, le prix de l’électricité devrait ainsi augmenter. L'électricité a peu augmenté par rapport à sa valeur réelle en 2023, il s’agit donc plutôt d’un rattrapage et non pas une augmentation.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a proposé une augmentation de 10 à 20 % du prix, mais le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a assuré que cette hausse ne dépasserait pas 10 %.
L’Union européenne a trouvé un accord pour réformer le marché européen de l’électricité, afin notamment de stabiliser les prix. Ils seront décorrélés de ceux du gaz, actuellement en vigueur jusqu'à présent, mais très contesté.
Le nouveau système devrait permettre de lisser l’impact de la volatilité des cours du gaz sur le prix de l’électricité grâce à des contrats de long terme, également appelés contrats pour la différence (Contrats for difference - CFD). Dans ce mécanisme de prix garanti par l'Etat, si le cours du marché de gros est supérieur au prix fixé, le producteur d'électricité doit reverser les revenus supplémentaires engrangés à l'État, qui peut les redistribuer aux consommateurs et industriels. Si le cours est en deçà, l'État lui verse une compensation.
Il existe toujours le risque de rencontrer un hiver très froid avec des pics de consommation. La demande serait alors très forte et pourrait faire flamber les prix, mais les nouveaux mécanismes européens nous protègeront. De quoi rassurer les consommateurs et attendre avec optimisme la saison hivernale.
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