En 2021, près de 21 000 points de recharge électrique ont été installés en France, une progression exceptionnelle de +53% en 1 an ! Fin février 2022, on pouvait compter un total de 55 515 points de charge sur tout le territoire. Ce fort déploiement répond à la politique menée par le gouvernement et l’Union Européenne depuis plusieurs années pour pousser les usagers à se détourner du véhicule à moteur thermique et s’orienter vers d’autres alternatives, comme le véhicule électrique.
L’Ile de France (10 113 points de charge), l’Auvergne-Rhône-Alpes (5 937) et la Nouvelle-Aquitaine (5 453) sont les régions les plus équipées. Les bornes sont installées à 34% dans des centres urbains (parkings, centres commerciaux).
Plus de 50% des aires d’autoroute sont également équipées en bornes de recharge électrique. Le but est d’équiper d’ici fin 2023 toutes les aires d’autoroute, en profitant notamment d’une enveloppe de 100 millions d’euros prévus à cet effet. Les installations devraient tripler d’ici 2025 pour atteindre 400 000 bornes vers 2030-2035 et ainsi répondre à la demande pour les véhicules électriques dont le nombre devrait exploser d’ici 2035 et la fin de ventes de véhicules neufs roulant à l’essence ou au diesel.
D’autres carburants moins cher et plus écologiques voient leurs réseaux de distribution se développer. C’est le cas du superéthanol E85, un carburant renouvelable qui contient du bioéthanol et de l’essence Sans Plomb 95 pour un prix à la pompe d’environ 0,66€/litre. Le bioéthanol, produit en France, est issu de la fermentation des sucres et de l’amidon contenus dans les betteraves sucrières, les céréales et leurs résidus de transformation.
En 2021, plus de 30 000 boîtiers de conversion à l’E85 ont été installés par les usagers de véhicules essence. C’est 2 fois plus qu’en 2020 !
Aujourd’hui, plus de 135 000 véhicules roulent au superéthanol E85 et peuvent se ravitailler dans l’une des 2 725 stations distribuant de l’E85. L’an dernier, 420 stations supplémentaires ont rejoint le réseau de distribution de superéthanol E85.
Le GPL est également une excellent alternative. Fort de ses 1500 stations-services, la distribution de GPL a augmenté de 40% l’an dernier. Le prix de ce carburant est environ de 0,90€/litre, de plus il émet 15 à 20% de CO2 en moins. Des atouts qui font que près de 50 000 véhicules GPL ont été immatriculés l’an dernier, soit 3 fois plus qu’en 2020.
Le GNV est une alternative crédible déjà utilisée pour les poids lourds ou flotte de véhicules (bus, car, bennes, etc…). Du BioGNV issu de la méthanisation est même en développement afin de réduire encore l’impact carbone. Il réduit de 80 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) et de 95% celles de particules fines par rapport au gasoil.
Actuellement, 250 stations publiques distribuent du GNV ou bioGNV, sa version renouvelable. Un réseau de distribution encore réduit mais qui devrait croître au fil des années.
Un autre réseau de distribution d’une énergie alternative est en attente d’un fort développement : celui de l’hydrogène. Fin 2021, 35 stations d’avitaillement étaient présentes sur le territoire. En 2022, 55 stations supplémentaires devraient rejoindre le réseau pour le porter à 90 stations.
Valérie Bouillon-Delporte, vice-présidente de l'association France hydrogène, déclare que « l'objectif est d'avoir 100 stations en 2023 et 1.000 en 2030, avec un premier jalon de 400 stations en 2025 ».
Toutes ces énergies alternatives possèdent des atouts non négligeables pour nous permettre de nous passer de l’essence et du diesel pour nos déplacements sur le réseau routier. C’est pourquoi tous leurs réseaux de distributions et de stations tendent à croître fortement pour ainsi satisfaire la demande grandissante des usagers.
Nos astuces pour réduire sa facture d’électricité
Faites des économies d'énergie grâce au covoiturage