Créé il y a presque 150 ans, en 1874, France Gaz (ex-AFGaz) est le syndicat professionnel de l’industrie gazière française. Il rassemble tous les acteurs et toutes les formes de gaz : gaz naturel, gaz renouvelables, gaz liquides et hydrogène.
Il est un représentant de toute la filière auprès des pouvoirs publics mais aussi à l’étranger et travaille à défendre le gaz et à en assurer la promotion.
L’association a adopté sa nouvelle identité afin d’ « illustrer la diversité et la pluralité de l’énergie gaz » selon les mots de Jean-Marc Leroy, président de France Gaz. Le syndicat gazier entend mener à bien diverses missions : participer à la transition énergétique, en s’appuyant sur le développement des gaz renouvelables pour atteindre la souveraineté énergétique et s’implanter dans les régions pour mieux capter les besoins locaux.
L’association ambitionne de promouvoir les nouvelles technologies de production des gaz renouvelables, valoriser la filière agricole ou l’industrie de traitement des déchets. Elle veut soutenir le développement du biométhane dans l'habitat, la mobilité et l'industrie, notamment par la simplification de sa traçabilité.
France Gaz et la filière gazière estiment à 420 TWh/an le potentiel de production de gaz vert sur le territoire, ce qui permettrait de largement couvrir toute la demande gazière en France à l’horizon 2050, estimée à 300-350 TWh/an.
Ces projections optimistes reposent principalement sur le biométhane issu de la méthanisation, qui pourrait représenter entre 47 et 50 TWh injecté dans le réseau gazier chaque année. Ce gaz renouvelable et local est en pleine croissance, les gestionnaires de ces réseaux que sont GRDF, GRTgaz et Teréga estiment que la capacité de production de biométhane devrait augmenter de 15 TWh rien que dans les 2 prochaines années. De nombreux projets d’unités de méthanisation sont en effet dans les clous, et ajouteraient près de 16 TWh de capacité supplémentaire.
Le reste des gaz renouvelables proviendrait de la cogénération (entre 10 et 13 TWh par an), des filières de production innovantes (environ 11 TWh) comme la pyrogazéification, la gazéification hydrothermale ou encore le power to gas. L’hydrogène vert et le biopropane sont également des ressources en développement qui devraient rapidement contribuer à l’augmentation des gaz renouvelables dans notre mix énergétique.
Pour 2030, l’association gazière et des acteurs tels que l’ADEME, Solagro ou encore négaWatt, projettent un potentiel de production de l’ordre de 70 TWh, soit 20% de la consommation actuelle en gaz. Actuellement, la capacité de production est de 9 TWh/an, soit 2% seulement du gaz consommé.
Malgré les projections de la filière et son fort potentiel, les objectifs d’injection de biogaz dans notre réseau gazier, fixés dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), ne sont que de 28 TWh en 2028. Un sérieux manque d’ambitions pour la filière gazière. Les objectifs pour fin 2023 de 6 TWh ont déjà été dépassés dès la fin d’année 2022 !
France Gaz estime que les pouvoirs publics doivent aller plus loin sur la question des gaz renouvelables - qui au passage est la seule filière des énergies renouvelables à avoir atteint ses objectifs - et revoir à la hausse l’objectif fixé pour 2030 dans la PPE (7%) et la loi de transition écologique pour une croissance verte (LTECV). Elle souhaite que le gaz vert occupe une place majeure dans le mix énergétique et que l’objectif de 20% de gaz vert pour 2030 soit inscrit dans la nouvelle mise à jour de la PPE. France Gaz entend jouer son rôle d’acteur majeur de l’industrie gazière pour lui assurer son avenir grâce aux gaz renouvelables.
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