En France, le gaz ne couvre que 6% de notre mix énergétique et le gaz russe ne représentait que 17% de nos importations de gaz naturel en 2021. Néanmoins, avec la guerre en Ukraine, la recherche de solutions alternatives pour être en mesure, à l’avenir, de se passer du gaz russe et même de n’importe quelle autre forme de dépendance énergétique devient stratégique.
Pour satisfaire nos besoins en énergie, l’une des premières solutions est de favoriser le développement des énergies renouvelables. Il faut investir dans la mise en place de projets éoliens, solaires ou hydrauliques.
Afin de compenser les importations de gaz étranger, l’alternative la plus évidente et crédible est la production d’un gaz vert, renouvelable et local : le biométhane. Ce biogaz est produit à partir de fermentation de matières organiques (déchets agricoles, industriels et ménagers) dans des méthaniseurs. Possédant les mêmes caractéristiques que le gaz naturel, il peut être injecté dans le réseau gazier et alimenter l’ensemble de nos équipements fonctionnant au gaz.
L’hydrogène vert est également une solution dans laquelle la France investit. D’ici 2030, le gaz vert pourrait représenter 20% de la consommation en gaz du pays, ce qui compenserait la part du gaz russe importé actuellement.
Notre indépendance énergétique passe également par une meilleure consommation des énergies. Il est important de ne pas favoriser une énergie plutôt qu’une autre, par des mesures ou des réglementations discriminatoires. En effet, le mix énergétique permettra de mieux consommer, d’éviter tout risque de pénurie lié à une surconsommation en électricité en plein hiver par exemple. L’utilisation de solutions hybrides va dans ce sens.
Concernant la gestion du stockage de gaz, la France est bien organisée pour faire face notamment au prochain hiver. En effet, la réglementation européenne impose de remplir à 85% les capacités de stockage en gaz au 1er novembre. Un taux qui pourrait monter à 90% les prochaines années selon la Commission européenne.
Afin de limiter notre consommation énergétique et donc baisser nos besoins en énergie, les ménages français auront leur rôle à jouer : en ayant une consommation plus responsable, en baissant la température de leur logement et/ou en évitant de surconsommer. Il faudra également favoriser et normaliser la rénovation énergétique des logements, afin de mieux les isoler, d’installer des équipements plus performants, moins énergivores et plus respectueux de l’environnement. C’est un enjeu identifié car le parc immobilier français ancien souffre de défauts structurels au niveau isolation et donc consommation énergétique.
D’autres solutions alternatives de production d’énergie doivent être encouragées, comme les barrages hydroélectriques, la géothermie, la cogénération. Ces solutions ont montré leur pertinence et s’appuient sur des technologies éprouvées.
En multipliant les sources d’énergies, notre pays pourra se passer du gaz russe et de toute autre dépendance vis-à-vis d’une énergie étrangère. Toutes ces solutions devront être inscrites dans le cadre d’une planification énergétique qui vise à définir des mesures pour une meilleure utilisation des énergies (électricité, gaz..) et ainsi préserver notre pays d’une quelconque pénurie.
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