[social-share align="stretched" style="icon" size="s" animation="essb_button_animation6" counters="0" buttons="facebook,twitter,linkedin"]
Mots-clés :

La surconsommation du minage de cryptomonnaies

Le minage de cryptomonnaies entraîne une consommation vertigineuse d’électricité pour faire tourner les blockchains qui servent de protections contre la cybercriminalité. Toute cette activité de 'mining' prolifère dans le monde et nécessite également d’importantes quantités de composants électroniques, provoquant des coupures d’électricité, du gaspillage énergétique et des pénuries de matériel dans le monde.
Par Actu énergie
16 Sep 2022

Les pays européens et la France tentent de faire face à la crise énergétique. Mise en place de mesures pour la sobriété énergétique, accords entre pays voisins pour l’approvisionnement de gaz ou d’électricité, plafonnement des prix des énergies… nombreuses sont les initiatives des gouvernements européens.

Pourtant, certaines activités vont à l’encontre de cette recherche d’économie des énergies. C’est le cas du minage de cryptomonnaies qui consomme une quantité astronomique d’électricité et pourrait menacer la sécurité énergétique des pays.

La plus importante cryptomonnaie est le bitcoin. Elle repose sur un modèle de « preuve de travail » qui exige que tous les « mineurs » contribuant à la blockchain vérifient les transactions au travers de résolutions de problèmes mathématiques complexes, ce qui nécessite l’utilisation de data centers géants et très énergivores. Ils sont ensuite récompensés en recevant automatiquement des bitcoins. Une activité devenue très lucrative et concurrentielle, mais qui entraîne une surconsommation électrique pour la réalisation de ces calculs.

L’équivalent de la consommation électrique de la Norvège ou de la Thaïlande

Selon le Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index, le minage des cryptomonnaies représente aujourd'hui 0,6 % de la consommation totale d'énergie dans le monde et consomme autant d'électricité par an que la Norvège ou la Thaïlande !

L’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) – ou European Securities and Market Authority (ESMA) - souhaite interdire le minage basé sur la «proof of work», afin de réduire considérablement l’excessive consommation en électricité. En effet, d’après les prévisions, le maintien de ce protocole pour le minage de cryptomonnaies pourrait consommer autant d’énergie que l’Italie et l’Arabie saoudite réunies d’ici à 2024.

Des pénuries mondiales de certains composants électroniques

Le minage de cryptomonnaies nécessite une très grande quantité de calculs et chaque blockchain doit être répliquée des milliers de fois. Ainsi, l’activité de 'mining' utilise une importante quantité de matériels : ordinateurs, disques durs, processeurs, cartes graphiques.

Le fort développement du minage à travers le monde a grandement participé à la crise des semi-conducteurs et à la pénurie mondiale de cartes graphiques. De nombreux déchets électroniques sont générés par cette activité de minage, un vrai fléau pour l’environnement.

 

Le minage des cryptomonnaies entraîne une surconsommation de l’électricité et des composants électroniques. En ces temps de crise énergétique, cette activité semble à contre-sens de la sobriété énergétique recherchée par les gouvernements et qui est demandée voire peut être imposée prochainement aux citoyens et entreprises. Ces activités devront être encadrées pour limiter leur impact sur l’environnement et limiter leur consommation électrique. Les États-Unis réfléchissent à une législation spécifique sur la question compte tenu de la part importante de minage présent maintenant sur leur territoire après l’interdiction de cette activité en Chine.

Sur le même sujet

Nos astuces pour réduire sa facture d’électricité

Les factures d’électricité ne cessent d’augmenter et malheureusement, la hausse va se poursuivre l'an prochain... Quelques astuces et bons réflexes permettent de réduire sa consommation de l’électricité.

Comment EDF veut augmenter sa production nucléaire d'ici 2030

Pour faire face à la croissante et massive électrification de nos usages, mais aussi satisfaire pleinement la demande en électricité actuelle, EDF va devoir augmenter sa production nucléaire. Il doit impérativement retrouver un volume de production nucléaire autour de 360 térawattheure en 2030, contre 280 TWh en 2022 ! L’électricien national promet même d’aller jusqu’à 400 TWh ! Mais comment compte-t-il s’y prendre ? Voici quelques éléments de réponse.
1 2 3 27
Le site d'information pour les professionnels de l'énergie.
© actuenergie.fr 2024 -
Mentions légales
-
CGU
-
Plan de site
userscrossmenu linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram