Actuellement, 618 unités de méthanisation sont en service en France. Elles représentent une capacité totale installée de production de 11,1 TWh/an de biométhane. L'équivalent de la puissance de 2 réacteurs nucléaires!
Ce gaz vert connaît une forte croissance ces dernières années, les ouvertures de sites de production se multipliant et permettant à toute la filière gazière de croire à un avenir prometteur, en vert.
Le biométhane est le gaz vert issu de la méthanisation, il est produit majoritairement à partir de biomasse fermentescible. La biomasse désigne l’ensemble des matières organiques pouvant se transformer en énergie comme les déchets agricoles, industriels ou ménagers.
Pendant près d’1 mois et demi, cette matière organique est stockée dans un méthaniseur à 38°C, permettant de laisser s’échapper du biogaz. Celui-ci est alors concentré pour devenir du biométhane. Il peut alors être injecté dans les réseaux de gaz naturel, gérés par GRDF et GRTgaz.
Le biométhane a les mêmes caractéristiques que le gaz naturel, mais il rejette 90% de CO2 en moins. C’est un gaz local et renouvelable qui est donc compatible avec tous les appareils à gaz (PAC hybrides, chaudières, chauffe-eau, chauffe bains, tables de cuisson, gazinières, barbecues, planchas) ou les véhicules roulant au gaz (bioGNV).
Face aux enjeux climatiques et de préservation de l’environnement, le développement de ce gaz vert produit localement représente l’avenir du gaz. Le potentiel total de production de gaz vert dont le biométhane fait partie est estimé à 420 TWh à l’horizon 2050, ce qui permettrait de couvrir 100% des besoins en gaz du pays.
Les déchets agricoles représentent 67% des matières organiques utilisées pour la production de biométhane. La méthanisation est un véritable enjeu pour cette filière agricole. En effet, la France est un pays de terres agricoles, elle possède donc un très fort potentiel pour développer ses activités de méthanisation et valoriser ainsi toutes ses cultures. De nombreux agriculteurs se rassemblent et investissent pour la mise en place d’unités de méthanisation sur leurs terres. Une contribution majeure à la production d’une énergie renouvelable qui alimentera les foyers voisins.
Un autre atout de la méthanisation agricole, la dégradation des matières fermentescibles (digestat) permet de diminuer de 50 %, l’utilisation d’engrais pour la préservation des rendements des cultures. Une autre utilité vertueuse de la méthanisation.
Bien qu’étant principalement implantées en zones agricoles, les unités de méthanisation peuvent dégager des odeurs dérangeantes du fait de la fermentation de la matière organique. Elles posent aussi la question de l’empiètement sur des terres cultivables, qui devraient avoir comme fonction première la production de notre alimentation. Nos terres agricoles ne doivent pas devenir des cultures de biométhane.
Si des orientations fortes et un investissement conséquent du Gouvernement sont attendus concernant le développement du biométhane en France, certaines collectivités misent déjà sur ce gaz vert. Des métropoles comme Lyon, Marseille ou Toulouse retraitent leurs eaux usées pour produire du biométhane et alimenter une partie des logements ou bâtiments de la ville. D’autres récupèrent les déchets domestiques destinés à la méthanisation. L’avenir du gaz s’inscrit donc en vert et le biométhane pourrait en être la solution n°1.
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