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Le fléau des passoires thermiques en France

Au premier rang des victimes de la crise énergétique, les habitants de logements disposant d’une piètre performance énergétique, également appelés « passoires thermiques », voient leurs factures de gaz et d’électricité exploser. Ces habitations souvent mal isolées, très énergivores et donc émettrices de gaz à effet de serre (GES) représentent un fléau au sein du parc immobilier français que notre Gouvernement souhaite endiguer en favorisant la rénovation énergétique. Le point sur les passoires thermiques en France.
Par Actu énergie
27 Sep 2023

En France, on dénombre plus de 7 millions de passoires thermiques parmi les résidences principales, soit 24,7% du parc immobilier !

Un chiffre inquiétant en pleine crise énergétique car ces logements mal isolés consomment davantage d’énergie, faisant grimper la facture de ses occupants et augmentant les volumes de gaz à effet de serre (GES) rejetés. Un fléau qui n’est bon ni pour le portefeuille des ménages, ni pour l’environnement.

Qu’est-ce qu’une « passoire thermique » ?

Le terme de « passoires thermiques » désigne les logements dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) est classé F ou G, car ils consomment plus de 330 kWh/m2 et par an. Ces logements particulièrement énergivores consomment énormément de chauffage et/ou sont très mal isolés. En revanche, cela ne signifie pas qu’ils sont insalubres.

En France, cela concerne souvent de vieux bâtiments datant d’avant 1975. À l’époque, les techniques d’isolation n’étaient pas réglementées ni du même niveau qu’actuellement. Les passoires thermiques sont surreprésentées dans les logements datant d'avant 1945, qui pèsent plus d'un tiers du parc de logements français. Le taux de logements classés F ou G s'élève à 41,8% lorsqu'ils ont été construits avant 1918, de 39,7% pour ceux construits entre 1919 et 1945 et seulement de 0,4% après 2013.

D’après des données de l’ADEME, un tiers des logements de moins de 30m2 sont des passoires thermiques. Autre information, les habitations les plus énergivores sont majoritairement en zones rurales et dans les grandes villes. En effet, les bâtiments très anciens y sont très nombreux. Par exemple, Paris compte de nombreuses passoires thermiques, puisqu'elles y représentent presque 33% des résidences principales.

Les logements les plus énergivores ne pourront plus être mis à la location

Face à ce fléau, le Gouvernement a pris des mesures pour « protéger » les locataires de ces passoires thermiques et forcer les propriétaires bailleurs à améliorer les performances énergétiques de leurs biens immobiliers.

Depuis le 1er janvier 2023, un logement ne pourra être qualifié d'énergétiquement décent que si sa consommation totale d'énergie, estimée par un diagnostic de performance énergétique (DPE) et exprimée en énergie finale par mètre carré de surface habitable et par an, est inférieure à 450 kWh/m2 en France métropolitaine. Les logements les plus énergivores, dont la consommation d'énergie dépasse cette valeur, ne peuvent plus être proposés à la location. Cette mesure s'applique aux nouveaux contrats de location conclus et aux contrats renouvelés ou tacitement reconduits à compter du 1er janvier 2023.

Pour les prochaines années, le dispositif va évoluer et sera encore plus exigeant. Pour être qualifié de « décent » et être mis en location, le logement devra :

  • à partir du 1er janvier 2025, avoir au moins la classe F du DPE
  • à partir du 1er janvier 2028, avoir au moins la classe E du DPE
  • à partir du 1er janvier 2034, avoir au moins la classe D du DPE.

De plus, depuis 1er avril 2023, un audit énergétique devra être réalisé préalablement à la mise en vente pour les maisons ou immeubles classés F ou G.

Isolation, fenêtres… une rénovation énergétique indispensable

Vous êtes propriétaires d’une passoires thermiques et vous souhaitez améliorer la performance énergétique de votre logement ? Plusieurs travaux doivent être prioritairement entrepris.

La première chose à faire est de bien isoler votre logement et en priorité la toiture, responsable de 30 % des déperditions de chaleur. Il vous faut alors procéder à l'isolation des combles. Il est également recommandé d’entreprendre l’isolation d’éventuels vides sanitaires ou sous-sol, voire même l’isolation intérieure ou extérieure des murs de votre habitation.

Changer les fenêtres ou encore les aérations vous permettra également d’améliorer considérablement la performance énergétique du logement. En passant de fenêtres simple vitrage à du triple vitrage par exemple, vous résoudrez le problème de fuites d’air entraînant des pertes de chaleur. Votre consommation de chauffage sera réduite, votre facture allégée.

Enfin, une fois l’isolation refaite et optimale, il apparaît indispensable de profiter d’un équipement de chauffage performant, doté d’un très bon rendement. Selon vos besoins de chauffage, les caractéristiques de votre logement et votre budget alloué, vous pourrez vous tourner vers différentes solutions modernes (chaudière gaz THPE, PAC air-eau, poêle à granulés..).

Pour tous ces travaux de rénovation, des aides financières existent et peuvent vous permettre de réduire la facture totale des travaux. Faites appel à des entreprises et artisans RGE qui pourront vous accompagner et vous conseiller.

 

Si des investissements sont nécessaires et peuvent représenter un frein pour les propriétaires, la rénovation énergétique des passoires thermiques doit être une priorité en ces temps de crise énergétique, pour alléger les factures des ménages, notamment des locataires. Elle est également indispensable pour décarboner l’habitat et contribuer à la transition énergétique de notre pays.

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