La France détient un important parc hydraulique au rendement constant (4 à 6 Mtep depuis 1973). Ainsi, les nombreux barrages et les centrales hydroélectriques ont représenté 11,1% du mix énergétique français en 2022.
De nouvelles technologies de production d’électricité grâce à l’eau sont en développement, avec notamment des projets de centrales houlomotrices et osmotiques.
Malheureusement, si l’eau est une ressource naturelle permettant de produire une électricité décarbonée, la hausse des températures menace sa productivité.
En France, EDF exploite quelques 640 barrages. Grâce à ces nombreuses retenues d’eau, l’énergéticien peut « stocker » de grands volumes d’eau et les utiliser pour produire de l’électricité à la demande, notamment lors des pics de consommation, grâce à ses centrales hydroélectriques qui peuvent injecter l’électricité directement dans les réseaux français.
L’hydroélectricité est à ce jour la seule solution de stockage de l’électricité à grande échelle et sur longue période, avec les réserves des grands barrages.
Energie renouvelable par excellence car produit à partir d’une ressource naturelle, l’hydroélectricité représente environ 17% du mix électrique français, soit la 2ème source de production derrière le nucléaire.
Si les lacs et barrages français permettent de produire de l’électricité, d’autres moyens existent pour créer de l’énergie. Ainsi, des projets sont en développement, comme celui d’un système houlomoteur permettant de produire de l’électricité à partir de la force des vagues et de la houle.
Le principe est d’équiper une digue portuaire ou de protection du littoral d’un volet oscillant qui permettra de convertir la force des vagues et de la houle en électricité. Ce projet lancé en 2020 est soutenu par l’Ademe et les Régions Bretagne et Pays de la Loire.
En Camargue, la première centrale osmotique sera implantée cette année dans le delta du Rhône. Elle permettra de produire de l’électricité à partir de mélange d’eau douce et d’eau salée. L’énergie osmotique est générée par la différence de salinité entre l’eau de mer et l’eau douce des rivières lorsqu’elles se rencontrent, produisant ainsi de l’électricité renouvelable.
La centrale devrait produire plusieurs dizaines de kilowatts en phase d’expérimentation, mais à terme sa capacité de production est estimée à 4 térawattheure (TWh) par an, soit 2 fois la consommation d’une ville comme Marseille !
Entre les centrales hydroélectriques produisant plus de 11% du mix énergétique français et le développement de nouvelles technologies de production houlomotrice ou osmotique, l’eau apparait comme une ressource essentielle de notre mix énergétique. Mais une ressource qui vient à manquer.
La production hydro-électrique a fortement chuté en 2022. Elle a connu une baisse dans les mêmes proportions que le nucléaire (- 22,4% par rapport à 2021), atteignant péniblement 32,4 TWh, son plus bas niveau depuis 1976.
Cette plus faible production hydraulique s’explique par les températures plus élevées qui ont mis à sec les barrages, 2022 ayant été l’année la plus chaude jamais enregistrée en France ! Une menace pour notre sécurité énergétique, l’hydraulique permettant d’adapter la production électrique selon les pics de consommation périodiques.
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