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L'éolien offshore, une filière d'avenir !

L’éolien en mer représente un enjeu stratégique pour la transition énergétique. De nombreux pays européens misent sur cette filière de production d’énergie renouvelable pour décarboner leur énergie. Si le secteur est encore assez peu développé, notamment en France, de très nombreux projets et d’ambitieux objectifs devraient générer une croissance exponentielle en Europe, profitant des avantages des éoliennes offshore sur les versions terrestres. De quoi faire de l’éolien maritime la principale source de production d’énergie renouvelable au cours des prochaines décennies ?
Par Actu énergie
26 Mai 2023

Au cours des 20 dernières années, l’éolien en mer s’est développé à vitesse grand V, plus de 60% des éoliennes offshore ayant été installées entre 2019 et 2021 dans le monde, pour un total de 56,7 GW.

En Europe, le Royaume-Uni (12,5 GW) et l’Allemagne (7,9 GW) trustent les premières places de production d’énergie éolienne offshore et, dans leur sillage, de nombreux Etats européens misent également sur cette filière énergétique qui devrait voir sa production être démultipliée au cours des prochaines années.

Moins de contraintes que pour l’éolien terrestre

Il existe deux types d'éoliennes en mer : les éoliennes fixes, implantées sur des hauts-fonds, et les éoliennes flottantes pouvant être construites sur terre puis implantées dans des zones où la profondeur des fonds marins ne permet pas la construction de fondations.

L’éolienne offshore a de nombreux atouts à faire valoir.  Son fonctionnement est identique à une éolienne terrestre : capter l'énergie du vent pour la transformer en électricité. Cependant, elle bénéficie des vents du large plus réguliers et plus intenses, permettant ainsi de profiter d’un meilleur rendement. Les nouvelles installations présentent une puissance nominale estimée 112% supérieure à celles des éoliennes terrestres. Un point important qui compense les coûts de fabrication des éoliennes en mer, en moyenne 50 à 83% supérieurs que pour la filière photovoltaïque ou l’éolien terrestre aujourd’hui. Des différences de coûts qui devraient s’atténuer au cour des prochaines années.

Le coût actualisé de l’éolien en mer posé en 2050 devrait ainsi atteindre 54 € / mégawattheure (MWh) contre 46 € / MWh pour l’éolien terrestre, soit seulement 17 % de plus. Couplé à un meilleur rendement, cette baisse progressive des coûts à l’horizon 2030/2050 devrait rendre la filière particulièrement compétitive.

De plus, étant implantée en pleine mer, l’éolienne offshore, bien que de plus grande taille, limite les nuisances sonores et visuelles, plus redoutées sur la terre ferme par les populations.

Malheureusement, les éoliennes en mer suscitent encore des inquiétudes quant à leur potentiel impact néfaste sur la biodiversité marine et les populations d’oiseaux. Les zones d’implantation de ces éoliennes doivent donc être étudiées et déterminées en tenant compte de tous ces éléments, afin de limiter leur impact.

La Mer du Nord, théâtre d’une croissance exponentielle

Il y a un mois environ, le lundi 24 avril 2023, 9 pays européens se sont réunis à Ostende (Belgique) afin d’échanger sur l’éolien offshore en Mer du Nord. Parmi eux, la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, Le Royaume-Uni, la Norvège l’Irlande et Le Luxembourg. Ils se sont engagés à produire conjointement au moins 120 gigawatts (GW) d’ici 2030 et au moins 300 GW d’ici 2050 d’énergie éolienne, soit 25 % de sa production d'électricité estimée.

Leur premier objectif: quadrupler les capacités de l’éolien offshore d’ici à 2030. Des installations qui verront le jour en Mer du Nord principalement, le Royaume-Uni prévoyant d’y connecter environ 38 GW d’éoliennes offshore supplémentaires, mais aussi dans l’océan Atlantique, la mer Celtique et la mer d’Irlande.

Ainsi, l’Europe devrait bénéficier de plus de 140 GW nouvellement connectés d’ici 2031. Elle dominerait cette nouvelle filière énergétique avec 45% de la capacité installée mondiale ! La Chine suivrait avec une croissance de 30% de nouveaux parcs éoliens maritimes.

La future principale source de production d’énergie renouvelable ?

En France, sept projets d'éolien offshore sont prévus par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et sont en cours de développement. Emmanuel Macron avait lui-même inauguré en septembre 2022, le premier parc éolien en mer français, au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

La France vise une capacité installée d'éolien en mer de 2,4 GW en 2023 et environ 5 GW en 2028. Le potentiel estimé sur notre territoire pour l’éolien en mer est de 80 GW d’éolien posé et 140 GW pour l’éolien flottant, moins dépendant de la distance des côtes. Les objectifs de la PPE pour la période 2024 – 2028 et de la loi Energie-Climat vont ainsi être revus à la hausse pour passer à 2 GW supplémentaires chaque année jusqu’en 2028 puis 2,5 GW par an jusqu’en 2050.

 

La filière éolienne offshore a le vent en poupe et les projets de nouvelles installations, notamment en Europe, se multiplient, laissant envisager un quadruplement du parc actuel d’ici 2030. Les gouvernements européens s’engagent en faveur de cette filière d’avenir, renforçant la sécurité énergétique européenne et qui pourrait à terme devenir la principale source de production d’énergie renouvelable en Europe, au grand dam de certains associations de préservation de la biodiversité.

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