Le mix énergétique, ou bouquet énergétique, est la répartition des sources d'énergies primaires consommées. A l’échelle du monde, il est encore dominé à plus de 80% par les énergies fossiles. En France, cette répartition est différente en raison de la forte présence du nucléaire (40 % de la consommation d’énergie primaire en 2019). Suivent le pétrole (29%), le gaz naturel (15%), les énergies renouvelables (12 %) et le charbon (3 %).
Les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) posent deux grands problèmes : elles sont disponibles en quantité limitée, donc épuisables d’ici 40 à 200 ans environ ; et leur combustion génère du dioxyde de carbone (CO2), principal responsable de l’effet de serre et du réchauffement climatique. Le nucléaire dispose d’une empreinte carbone faible mais les réserves d’uranium sont elles aussi limitées, à un siècle environ. Par ailleurs, la question des déchets radioactifs et le risque d’accident nucléaire, comme ceux de Tchernobyl ou de Fukushima, font l’objet de craintes pour les générations futures.
Dans sa loi de programmation pluriannuelle de l’énergie, la France prévoit de modifier son mix énergétique. L’énergie finale consommée en 2028 devra être répartie entre un tiers d’électricité (avec une réduction de la part d’origine nucléaire à 50%, le reste étant produit par les énergies renouvelables, le gaz et le fioul), un tiers de produits pétroliers et 20% de gaz. La consommation de chaleur devra être assurée à 38% par les énergies renouvelables (bois, biogaz, géothermie, solaire thermique...) d’ici 2030.
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