Le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol, a annoncé redouter une pénurie de carburant cet été en Europe. Un manque d’essence, de diesel et de kérosène pourrait être rencontré en raison de l’accroissement de la demande de carburant en Europe et aux Etats-Unis pour les vacances d’été.
La guerre en Ukraine menée par la Russie, un producteur majeur de pétrole et d’hydrocarbures, provoque une crise énergétique majeure. L’Union européenne vient de décider un embargo partiel sur le pétrole russe, ce qui entraînera l’arrêt de 90% des exportations pétrolières en provenance de Russie d’ici la fin de l’année. Les Russes vont en conséquence vendre d’avantage de pétrole à la Chine et à l’Inde.
Les professionnels français du secteur ne partagent pas l’inquiétude de l’AIE. Les approvisionnements en pétrole ont été organisés, d’autres sources d’approvisionnements ont été trouvées par anticipation à l’embargo sur le pétrole russe, qui ne faisait guère de doute.
De plus, le remplacement du carburant russe se fait progressivement. La France ne peut pas réduire brutalement ses importations de produits pétroliers mais tente de les diversifier. Elle pourra s’approvisionner auprès d’autres pays pétroliers, comme l’Arabie Saoudite par exemple.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, rappelle que notre pays dispose d’un stockage stratégique de pétrole brut et de produits finis, représentant 29,5% des volume consommés en une année, soit plus de 3 mois. De quoi satisfaire la hausse de la demande estivale en carburant.
Le prix à la pompe a explosé en mars avec la crise énergétique mondiale résultant de la guerre en Ukraine. Encore aujourd’hui, et malgré les mesures du gouvernement pour limiter cette inflation, le prix moyen dépasse régulièrement les 2 €.
La forte demande saisonnière de sans plomb aux Etats-Unis entraîne de facto une hausse dans les stations européennes et françaises. Il dépasse de nouveau le prix du litre de diesel.
Difficile de prédire l’évolution des prix pour les prochaines semaines et les prochains mois. Le conflit en Ukraine rend incertain l’avenir du secteur énergétique mondial. Une baisse des prix des carburants reste peu envisageable, ils ont plutôt de fortes chances de rester très élevés voire même de continuer à augmenter.
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