Le marché de l’immobilier est déjà tendu dans de nombreuses agglomérations françaises. Outre Paris, Lyon, Toulouse et Bordeaux connaissent des difficultés. Et pourtant, les professionnels prévoient un nouveau durcissement au cours des mois prochains.
Plusieurs facteurs aggravants se cumulent. Les taux d’intérêts repartent à la hausse, les conditions d’octroi de crédit deviennent plus rigides qu’auparavant -avec des banques moins conciliantes, certaines ont annoncé en début de semaine la baisse drastique des crédits accordés via les courtiers-, une baisse des stocks de biens disponibles à la vente et surtout, à présent un durcissement de la loi avec la mise en application de la RE2020 au travers des décrets d’application largement discutés entre les pouvoirs publics et les professionnels du secteur.
Les nouvelles normes en matière de permis de construire ne sont ainsi pas de nature à détendre le marché selon les observateurs. En cette année 2022, les normes financières et techniques sont dorénavant beaucoup bien plus draconiennes que précédemment.
Entrée en vigueur depuis le 1er janvier, la RE202 introduit de nombreuses obligations en matière de construction rendre les logements plus responsables d’un point de vue environnemental. Mode de chauffage, exposition, superficie minimum à respecter, utilisation de matériaux biosourcés… les professionnels de la construction et les installateurs d’appareils de chauffage doivent dorénavant faire avec des cahiers des charges plus exigeants et limitant le recours à certains matériaux ou dispositifs. Si le bénéfice escompté par la nouvelle réglementation est réel pour les locataires et en matière d’environnement, le marché de l’immobilier français risque d’en pâtir en 2022. Une preuve ? Le nombre de permis de construire dans la catégorie logements collectifs a baissé de 25 à 30% depuis le 2e semestre 2021 et début 2022.
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Fiche métier : Technicien / technicienne d'exploitation du réseau gaz