Sur notre planète, l’hydrogène (H2) n’existe pas abondamment à l’état naturel. Il est majoritairement produit par vaporeformage à partir de gaz naturel ou d’une énergie fossile gazéifiée. Cette réaction chimique de synthèse brise les molécules d’hydrocarbures avec de la vapeur d’eau, de la chaleur et un catalyseur. On obtient ainsi un mélange d’H2 et de CO2.
Cet hydrogène, dit « hydrogène gris », est principalement utilisé dans le secteur industriel aujourd’hui, mais il pourrait être une solution idéale dans les transports, en remplaçant le gaz naturel, l’essence ou d’autres carburants. Pour cela, il est indispensable de réussir à produire un hydrogène décarboné, comme le sont l’hydrogène vert ou l’hydrogène turquoise.
L’ « hydrogène vert » est un biogaz issu principalement par l’électrolyse de l’eau à partir d’une électricité renouvelable, produite par des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques. Cet hydrogène créé à partir d’une électricité zéro carbone ne pollue pas et pourrait devenir rapidement un carburant de substitution. A noter que s’il est produit à partir d’une électricité d’origine nucléaire, alors on parlera d’hydrogène rose.
D’ici 2050, l’hydrogène vert pourrait représenter 20% de l’énergie consommée dans le monde, selon la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI). C’est une solution écologique pleine d’avenir, mais il est possible d’aller encore plus loin dans la décarbonation de l’énergie et la limitation de l’impact sur nos ressources énergétiques.
Encore plus écologique que l’hydrogène vert, voici l’ « hydrogène turquoise » ! La méthode de production utilise de l’électricité et du méthane, mais elle nécessite 4 à 7,5 fois moins d’électricité et d’eau, une vraie plus-value pour l’environnement.
Dans la production de cet hydrogène turquoise, l’usage de l’électricité est extrêmement faible. Le principe de cette technologie de production consiste à “décomposer le méthane par pyrolyse”, en le chauffant à 1000 ou 2000°C, générant ainsi de l’hydrogène et du carbone excepté le CO2. Avec 1 kg de méthane, on peut obtenir jusqu’à 250 g d’hydrogène turquoise.
C’est une méthode de production moins dépendante de l’eau contrairement à l’hydrogène vert, donc plus écologique. De plus, si le méthane utilisé est en réalité du biométhane, alors l’impact carbone est encore plus restreint.
L’hydrogène turquoise possède donc des atouts indéniables pour devenir une énergie d’avenir, contribuant à la décarbonation de nos énergies et il devrait avoir toute sa place dans notre mix énergétique du futur, notamment pour des secteurs très énergivores comme l’industrie et les transports.
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L'hydrogène blanc, ressource naturelle et d'avenir