Le Palais de l’Elysée, de son vrai nom Hôtel d’Evreux, est un vieux bâtiment du XVIIIème siècle, classé monument historique, composé de 365 pièces, des salles immenses et très mal isolées, des fenêtres énormes sans double vitrage. Des caractéristiques qui en font une véritable passoire énergétique.
Il y fait froid l’hiver et très chaud l’été. Le palais présidentiel est donc très gourmand en chauffage et en climatisation, faisant exploser sa facture énergétique.
L’Elysée a donc engagé des travaux de rénovation. Pour réduire sa facture, le palais va miser sur la géothermie, qui consiste à profiter de la chaleur naturelle présente dans le sous-sol.
En forant jusqu’à 64 mètres de profondeur, deux puits vont permettre d’atteindre la nappe des sables de l’Yprésiens, une eau à 15-16°C toute l’année, été comme hiver. Cette eau une fois captée sera acheminée vers les pompes à chaleur du palais et permettra de réguler la température des bâtiments de la résidence présidentielle.
Les travaux de forage viennent de commencer. La principale difficulté est d’éviter les canalisations, les nombreux tunnels d’évacuation et aussi un bunker, le poste de commandement Jupiter, construit en 1978. Leur coût s’élève à 600 000 euros sur une enveloppe totale de 5 millions d’euros. La fin des travaux est prévue au printemps 2024.
Les objectifs de cette opération d’envergure sont multiples : rénover les bâtiments, réduire l’empreinte carbone du palais et diminuer la facture énergétique.
Le géothermie devrait permettre de réduire de 80 % les émissions de CO2 concernant le chauffage et la climatisation et de diviser par 3 la facture énergétique ! Jean-Loup Lacroix, le président de Strategeo le maître d’œuvre des travaux explique que la géothermie permet de produire « quatre à cinq kilowattheures de chauffage en consommant uniquement un kilowattheure d'électricité ».
Les travaux doivent se poursuivre jusqu'au printemps 2024 et le retour sur investissement est attendu d'ici 5 ans.
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Pompes à chaleur : attention aux déconvenues !
